Les ArchivesDes enregistrements de musique indienne à téléchargerParmi les sitaristes de la première moitié du 20e siècle, Lachman Bhattacharya est parmi les moins bien connus. Peu d'enregistrements subsistent encore. En voici un, deux faces de 78t avec raag Bhairavi dans un style qui a disparu a tout jamais: Lachman Bhattacharya: Bhairavi
Ustad Bundu Khan Saranginawaz SANGIT VIVEK DARPAN La page en hommage |
La Musique de L'Inde du Nord
Le blog des concerts à Paris :
Le 21 septembre 2006, Musée Guimet, Sumitra GuhaAshok Mukherjee au tabla et Murad Ali au sarangiC'est la première fois que je vois en concert le jeune joueur de sarangi Murad Ali, fils de Ghulam Sabir, vieux ustad donc la carrière a été beaucoup trop discrète . C'est avec plaisir qu'on voit un jeune joueur de sarangi qui accompagne avec délicatesse et sens musical. Cela paraît évident mais hélas ce n'est pas courant. Il n’y a dans la jeune génération que dans le jeu de Kamal Sabri qu’on retrouve le son délicat de son génial père Sabri Khan. Où sont les héritiers de Gopal et Hanuman Misra, de Bundu Khan, de Hamid Hussain, de Ghulam Mohammed ? Enfin, voici donc un autre jeune joueur de sarangi. Excellente nouvelle.
Le 5 juin 2006, Théâtre de la Ville, Rajan et Sajan Misra,Daram Nath Misra à l'harmonium et Sanju Sahai au tabla
Le raag Bihag annoncé commence par un alap très court, le temps d'échauffer les voix. L'apport de Sajan Misra est minime. Le bandish qui suit est baje re mori payala, une très belle composition traditionelle que l'on entend assez souvent. Elle est chanté dans plusieurs gharanas et des chanteurs aussi différents que Bhimsen Joshi et Ashwini Bhide l'ont enrégistré. Dans cette composition le sam se situe sur le meend N'P: (PmMGSN'SN'P') ce qui ramène les phrases mélodiques dans le régistre grave et crée ainsi l'atmosphère posée et grave si typique de Bihag. Quelques problèmes d'équilibre sonore (harmonium à peine audible et tabla trop fort) gènent un peu, surtout que l'accompagnement du tabliste n'est pas très raffiné. Le vilambit cependant s'installe bien, grâce surtout aux interventions de Rajan Misra. Il propose des figures mélodiques d'une grande richesse. Le tarsaptak (régistre aigu) est peu exploité. On monte péniblement au Ma pour vite redescendre dans le madya saptak. Les gamakas qui suivent ne sont pas d'une très grande originalité mais tombent parfaitement bien. Les taans virtuoses ne sont pas la spécialité des deux frères et d'ailleurs leur absence ne gêne aucunement dans le vilambit. La composition suivante est une autre grande classique: lat uljhi suljhaja balama, elle aussi chantée par un grand nombre d'artistes d'écoles différentes. L'intensité baisse sensiblement, surtout à cause des soli de tabla qui gênent considérablement. L'arrivée des solos de tabla dans les concerts de chant, chose que l'on doit aux instrumentalistes, n'est pas une évolution positive. On ne peut qu'espérer la disparition la plus rapide de cette manie très ridicule. Les grands tablaistes de l'ancienne génération comme Samta Prasad, Afaq Hussain Khan et autres n'avaient nullement besoin de jouer quelques paltas pour prouver qu'ils étaient des ustads. La tarana: da tire tire din tana te na qui termine le raag a beaucoup de mal à décoller. Un tarana qui n'est pas accompagné par des taans manque cruellement d'intéret. Il ne suffit pas d'alligner les syllabes. On est très loin des grands taranas d'Amir Khan ou, plus près du style des deux frères, les taranas du gharana de Rampur. Le deuxième raag au programme est Jhinjoti. Le raag Jhinjoti est plus souvent joué par des instrumentalistes que chanté. Les concerts avec Jhinjoti comme premier raag sont assez rares, même si les chanteurs du gharana d'Agra (Faiyaz Khan, Sharafat Hussain Khan) avaient l'habitude de chanter des Jhinjotis qui pouvaient durer plusieurs heures. Ce n'était pas le cas dans le concert de Rajan et Sajan Misra. Chanter Jhinjoti à la suite du raag Bihag est un choix courageux car établir l'esprit de Jhinjoti après Bihag n'est pas chose aisée. Pourtant, des les premières notes Jhinjoti est là. Suit une composition en rupak taal que je ne connaissais pas. Le sam tombe sur le G: P'D'SRM/G. Un court moment d'inattention (les fauteuils du Théâtre de la Ville ne sont pourtant pas si confortables que cela!) m'a empêché d'écrire plus de détails sur cette version en forme de berceuse bien réussie) Le concert s'est terminé par raag Sohoni, le bandish est, je crois, bari bari jaoon murari mais je ne mettrais pas les mains au feu. C'était très court en tout cas. Court mais printanier car la composition chantait de Basant, le printemps. Malgré les quelques réserves le concert est très réussi, bien plus que le concert des deux frères en 2004 dont j'avais écrit une critique assez négative sur RMIC. Dans cette saison de musique hindoustani à Paris un peu décevante il s'agit sans doute du concert le plus riche. _________________
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